portrait


Alfred Hitchcock, l'homme qui en savait trop

Les acteurs préférés d'Alfred Hitchcock

Le succès d'Hitchcock a été aussi du au choix de ses acteurs, James Stewart, Cary Grant, Grace Kelly, qui ont su porter de façon monumentale ses films. Certains même tourneront plusieurs films pour le réalisateur, devenants ainsi associé pour toujours au nom d'Hitchcock. Pourtant, Hitchcock était réputé pour mépriser les acteurs (il les a traité de « bétail »). En fait, chez Hitchcock l’acteur ne doit rien faire, garder une attitude calme, rester naturel. « Il doit être utilisé et souvent intégré par le metteur en scène et la caméra. » (Truffaut). Lui se défendait : « Je n’ai jamais dit que les acteurs étaient du bétail. Ce que je disais c’est qu’il fallait les traiter comme tel. ». Et lorsqu’un acteur discutait de son personnage, il détestait ça : « Quand un acteur vient vers moi et veut parler de son personnage, je lui réponds que ce n’est pas dans le script. Et s’il me demande quelle est sa motivation, je lui dit, son salaire. ».



James Stewart (1908-1997)

James StewartNatif de Pennsylvanie en 1908, fils d'un quincaillier et diplômé d'architecture, James Stewart fait ses débuts devant la caméra à l'âge de 26 ans, avec des rôles mineurs dans des comédies. C'est sous la direction de Frank Capra dans Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938) que Stewart accède au rang de star. Comédie romantique et déjantée, le film est un immense succès (Oscar du meilleur film et meilleur réalisateur). L'année suivante, en incarnant Mr. Smith au sénat, Stewart devient le héros capraïen par excellence, associant pour toujours sa silhouette dégingandée à un héros maladroit et naïf, dont l'intégrité inébranlable triomphe toujours de la corruption et de l'adversité. M. Smith remporte l'oscar du meilleur scénario et du meilleur montage, et vaut à Stewart une nomination à celui du meilleur acteur récompense qu'il décrochera en 1940 pour son rôle face à Katharine Hepburn et Cary Grant dans Indiscrétions de George Cukor.

En 1948 Rope (La Corde) marque sa première collaboration avec le maître du suspens, Alfred Hitchcock. Il y aura aussi Rear window ( Fenêtre sur cour, 1954), aux côtés de Grace Kelly, The Man Who Knew Too Much (L'homme qui en savait trop, 1956) avec Doris Day, enfin Vertigo (Sueurs froides, 1958) où il s'éprend de la mystérieuse Kim Novak. Tout comme Cary Grant, Stewart incarne tout un pan du cinéma Hitchockien, jouant les détectives amateurs obstinés, bravant les dangers seul contre tous dans des classiques du suspens.
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Cary Grant (1904-1986)

Cary GrantIssu d'un milieu ouvrier à l'environnement familial difficile, Cary Grant découvre le monde du théâtre et du cirque à 13 ans. Très jeune, il part en tournée, d'abord en Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis à partir de 1920. Auditionné une première fois à New York par la Paramount en 1929, il échoue ; mais le studio, en quête de nouveaux acteurs, refait appel à lui à l'heure où se développe le parlant. Son premier court métrage Singapore Sue en boîte, il décide de partir pour Hollywood où la Paramount lui fait signer un contrat en 1932.

Cary Grant a trouvé son style et devient la star de la screwball comedy. Il tourne avec les plus grands réalisateurs du genre : Leo McCarey (Cette sacrée vérité, 1937), Howard Hawks (L'Impossible Monsieur Bébé, 1939), George Cukor ( Indiscrétions, 1940) ou encore Frank Capra (Arsenic et Vieilles Dentelles, 1941 ).

C'est pourtant comme acteur dramatique qu'il remportera en 1942 et 1945 ses deux seules citations aux Oscars pour La Chanson du passé et Rien qu'un coeur solitaire. En 1941, il fait l'autre grande rencontre de sa carrière en la personne d'Alfred Hitchcock qui va en faire l'un de ses acteurs fétiches en explorant les côtés plus sombres de sa personnalité et de son jeu. Menaçant pour sa jeune épouse dans Suspicion (Soupçons, 1941 ), Cary Grant est un espion trop distant pour Ingrid Bergman dans Notorious (Les Enchaînés, 1946) .

Les années 50 venant, Cary Grant trouve moins de rôles intéressants et pense à se retirer. Mais Alfred Hitchcock le convainc du contraire avec la comédie policière To catch a thief ( La main au collet, 1955), avant de clore leur collaboration en 1959 avec North by Northwest ( La Mort aux trousses). Alfred Hitchcock dira de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ». Toujours séduisant, Cary Grant interprète sur la fin de sa carrière quelques unes de ses meilleures comédies romantiques à l'exemple de Charade en 1963, avant de se retirer des plateaux trois ans plus tard. La profession lui remet un Oscar d'honneur en 1970.
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Antony Perkins (1932-1992)

Antony PerkinsIl avait débuté en 1953 à Hollywood, avant de retourner à New York, sa ville natale, où il s'est fait un nom à Broadway. De retour à Hollywood, Anthony Perkins joue aux côtés de Gary Cooper dans un western de William Wyler, "La loi du Seigneur", ce qui lui vaut une mise en nomination aux Oscars pour le meilleur second rôle. Il tourne ensuite dans de nombreux films à Hollywood et en Europe.La carrière de Perkins va basculer en 1960, et sa notoriété devenir internationale : Hitchcock lui confie le rôle de Norman Bates dans son seul film d'horreur, tourné en noir et blanc, avec également Janet Leigh, Vera Miles, John Gavin et Martin Balsam : Psycho (Psychose, 1960). L'interprétation de Perkins fascine, le film est un triomphe. Bien que tourné avec un budget plutôt limité, c'est le film d'Hitchcock qui fera le plus de recettes.
Mais Norman Bates, dont il ne s'est jamais vraiment débarrassé, finit par le rattraper : en 1983, il reprend le rôle dans Psycho II, réalisé par Richard Franklin. Mais le film est plus un hommage à Hitchcock qu'autre chose et « passe » plutôt bien. Beaucoup plus indigeste, en revanche : on demande à Perkins, en 1985, de prendre en charge la réalisation de Psycho III. Mais Perkins n'est pas un réalisateur et sa motivation est pour le moins limitée : le film est un échec. Il jouera également dans un téléfilm, Psycho IV.
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Ivor Novello (1893-1951)

Ivo NovelloIvor Novello fut une vedette de théâtre classique avant de devenir la vedette des premiers films d'Hitchcock dont The lodger (Les cheveux d'or, 1926) et The manxman ( 1929) . Hitchcock a souvent reconnu que le fait d'avoir comme vedette Ivor Novello, le jeune premier alors à la mode, l'avait obligé à modifier l'intrigue de façon à en faire un innocent, une vedette célèbre en pouvant personnifier un coupable.
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